Déblatérer sur les Etouffes-Chrétiens, un vrai défi tant il n'y aurait rien à en dire. Un sympathique quatuor, que certaines jeunes femmes trouvent bien marrants au premier abord, alors que d'autres sont légèrement choquées par leurs textes. Mais qui sont-ils ?
Commençons par le moins visible : Dom le batteur. Assez suspect, car toujours souriant et gentil avec les chipies et autres fouteurs de bordel qui lui adressent la parole, il semble s'acharner à démentir la réputation de chianterie des batteurs. Petit plus : il posséderait un break idéal pour les pique-niques.
Autre élément qui se montre souriant et discret, Pierre le bassiste. D'après nos informations, son poil est soyeux bien que ras. Et il n'oublie pas de joliment le décorer les soirs de concerts. Signe particulier : il est gaucher, c'est donc certainement un type bien.
Les plus visibles donc : HD le chanteur, qui paraît-il a une grosse moto. Un sex-symbol d'après nos sources (lui-même). Mais gentil quand même et surtout souriant, particulièrement quand il interprète Le Lundi en levrette avec une remarquable conviction. Qu'importe qu'il n'y ait que 15 spectateurs, son imagination en multiplie indéfiniment le nombre. Mais tous ses efforts pour être ou ressembler à une star ne le mèneront à rien qui vaille le simple petit sourire en coin qui lui vient au moment d'interpeller les spectatrices.
Et pour terminer, Manu, guitariste-choriste-animateur, qui commence le spectacle déguisé mais le finit souvent en tenue légère (sans doute profite-t-il de son groupe pour satisfaire quelques pulsions exhibitionnistes) et qui joue d'une guitare sans fil, pour mieux pouvoir gambader comme un lapin (animal dont il doit posséder quelques gènes). Il aurait, paraît-il de jolies fesses, chose dont on peut se rendre compte par soi-même les jours où il joue en string (on vous avait dit qu'il était exhibitionniste). Malheureusement (ou heureusement ?) je n'ai pas encore eu l'occasion d'assister à un de ces fameux concerts en string. Donc pour les jolies fesses, je ne le tiens que d'une seule source, les Etouffes-Chrétiens eux-mêmes.

Le bruit que ce beau monde fait dans la joie et la bonne humeur n'est rien d'autre qu'un énorme délire, rock-variété avec du poil autour. Des reprises allant du bon punk à la variété la plus ringarde, et des morceaux dont ils ont écrit les paroles ou la musique, voire les deux mais c'est plus rare. Des morceaux sympa, d'autres marrants, et d'autres dont il vaut mieux ne pas parler... On y va un peu pour la musique, mais beaucoup pour le spectacle. Rien à dire : le chant est ce qu'il est (plutôt du genre impeccable...trop ?) mais sans le visuel on y perd beaucoup. Idem pour la guitare. Sans Dom et Pierre qui gardent (parfois difficilement) un sérieux incroyable derrière HD qui assure à fond du premier au dixième degré son rôle de chanteur sex-symbol, et Manu qui court et qui saute dans (ou sans) son déguisement (différent à chaque fois), les Etouffes-Chrétiens perdraient leur charme. On ne sait plus si on est au concert ou au cirque, mais on est au spectacle, c'est au moins ça de sûr.

. A l'heure où le dernier chic est de dîner dans des restaurants et s'habiller dans des boutiques introuvables, « confidentiels », assister aux concerts des Etouffes-Chrétiens, dont l'annonce passe chaque fois inaperçue est tout à fait tendance .Mieux : c'est justement cette flemme de se faire connaître qui pourrait faire d'eux du jour au lendemain un groupe totalement branché, celui qu'il faut connaître et avoir vu. Vous verrez que bientôt, pour briller dans les dîners, il faudra commenter le dernier déguisement de Manu, savoir si HD avait son blouson « Crazy Dogs » ou son pantalon écossais. D'ailleurs, les Crazy Dogs étaient-ils là ? Pierre avait-il décoré sa tête, Dom a-t-il joué torse-nu ? Leurs femmes étaient-elles ce soir-là dans la salle ? Autant de questions auxquelles ce sera peut-être bientôt un must d'avoir la réponse.
Mais n'oubliez pas : quand on veut être branché, le top de la branchitude, c'est d'être le premier. Et alors que tout le monde parle de la dernière nouveauté, pouvoir dire (et prouver) que c'est votre truc depuis longtemps. Et pour pouvoir frimer parce que vous avez assisté aux concerts des Etouffes-Chrétiens avant qu'ils ne soient connus, il n'y a pas 36 solutions : il faut aller les voir maintenant, et bien sûr vous faire dédicacer n'importe quoi (leur CD, votre T-shirt...) pourvu qu'il y ait une date bien antérieure à leur célébrité. En attendant, cachez-le bien, par contre....
C'est un groupe qui ne fait pas réfléchir, pourtant on se pose bien des questions à leur sujet : pourquoi leur site web est-il aussi moche ? Et leurs pochettes de CD ? Pourquoi il y a toujours quelques filles pour ricaner d'un air moqueur quand HD chante « j'ai vraiment un très grosse trique » ? Qui a servi de modèle pour le badge ? Parlent-ils autant de sexe pour compenser des frustrations ? Jouent-ils des personnages aussi machos parce que leurs femmes commandent à la maison ? Combien d'entre eux sont fous ? Le sont-ils vraiment ? Sont-ils intelligents ? Si oui,pourquoi en ont-ils honte ? Mais quand donc est leur prochain concert ? Vont-ils faire des nouvelles chansons ?Sont-ils vraiment partis en pique-nique dans le break ? Pourquoi des musiciens comme eux, qui jouent plutôt mieux que beaucoup, ne veulent-ils pas faire mieux que ça ?
Et surtout : quand seront-ils célèbres ? parce qu'en attendant, faire partie de leurs fréquentations n'améliore pas votre image auprès des gens qui connaissent leurs textes. Il faut dire que le mieux reste méconnu, vu que c'est le Lundi en levrette qu'ils ont choisi comme tube de l'été. D'ailleurs, avec des positions prévues du lundi au jeudi, on se demande comment leurs femmes supportent cette monotonie. Ou leurs maîtresses, répondront-ils, car ils ont beaucoup de succès auprès des femmes (source : eux-mêmes). On peut même aller jusqu'à s'interroger sur leur capacité à assurer quand on les sort de cette routine (est-ce donc ce qu'ils cherchent à compenser ?). Ou vu l'importance su sujet dans leur répertoire et leurs blagues,leurs capacités tout court.
Mais qu'importe tout cela, un concert gratuit, ça occupe une soirée, et si c'est marrant en prime, pourquoi leur demander la lune ? Boire un petit coup au son de leurs conneries, c'est tout de même bien agréable malgré tout. On ne peut finalement que souhaiter qu'ils continuent. Et espérer que le niveau ne tombera pas plus bas, mais de ce côté-là, peu de choses à craindre. Même si, comme il a été dit à propos d'un film, ils « frôlent le bon goût sans jamais y tomber », ça n'est pas dégeu non plus. Leur musique est à l'oreille ce que le demi de Jupiler est au palais : on critique, on critique, mais on fait avec et on y revient (même si c'est souvent faute de mieux).

H-D :
HD n’était pas destiné à devenir une rock star ! Eduqué chez les jésuites, les voies du Seigneur s’ouvraient à lui. Or un jour un
de ses camarades le voyant nu sous les douches de leur club de judo ( 13 ans de pratique ) lui dit ceci : « Tiens, avec la grosse
bite que tu as, tu devrais faire du show bizz !! ».
Ce fut le déclic pour HD qui débuta une carrière musicale et sexuelle !!!
Chanteur déjanté, provocateur et obsédé, il est toujours prêt à foutre le boxon et rendre service à la gente féminine. Sa carrière
est donc jonchée de groupes et de groupies qui l’aiment ou le détestent mais ne restent pas indifférents à ce sex symbol des
années 80.
Il est enfin toujours suivi par ses frangins de son club de bikers, rebelles et sauvages, les CRAZY DOGS.

MANU :
décide de faire de la guitare à 18 ans pour réveiller tout le monde dans la Cité-U. (merci Siegfried...)
à 21 ans décide d’arrêter les études ne trouvant plus dans la Cité-U. Cette émotion initiale du bordel généralisé
1989 : apprend à jouer avec les autres (merci à tous ceux qui ont supporté ça)
1991 le 1er Marshall 100 watts et le début du gros son qui hante aujourd’hui encore les salles ou le groupe à laissé des traces
(merci à toi( ?) qui a financé ce vacarne)
1993 les Etouffes-Chrétiens voient le jour : Manu à la Guitare, Chris tophe au chant et un putain de séquenceur pour le reste
(merci à l’informatique)
1994 premières démos et concerts
1996 un « vrai » batteur et un « vrai » bassiste arrivent à la rescousse (merci Pierre)
1998 clonage réussi : Manu assure le chant et la guitare
2000 arrivée de Dom : « LE » batteur (merci Dom)
2002 1er album « Live in the local » auto-production

DOM :
décide de faire de la batterie à 3 ans en voyant un type taper dans tous les sens à la TV à 21 ans décide d'arrêter la TV ne retrouvant plus dans le tube cathodique cette émotion initiale du 1er age

PIER :

JU :
l'homme aux 1000 guitares qui sait tout faire !